Récit : Une belle sur"prise"

Hier soir je suis allé pêcher à La Baie avec un vieil ami, Jean-Philippe Lemyre, qui m'a demandé d'aller aux poissons de fond avec lui pour initier un Français (un vrai de France) adepte de la pêche à la pêche blanche sur le Fjord du Saguenay.

Juré qu'il y a un poisson sous la neige

Ça n'a vraiment pas été long avant que Jean-Philippe (même s'il n'avait pas son chapeau de pêche + 10 ) sorte le premier poisson, un sébaste, son premier à vie.  J'ai oublié d'écrire que c'était une première à la pêche aux poissons de fond pour lui aussi.

Quelques temps plus tard après une période de près d'une heure sans aucune action, je décide de laisser trainer mon appât directement dans le fond, dans 375 pieds d'eau, et de viser le "touski" voudra bien mordre à l'hameçon.  Ce sera finalement une technique très payante ! La preuve ci dessous !

Ma première morue franche et non la moindre !

J'avais posé ma canne pour qu'elle tienne en équilibre afin de voir la moindre touche, car elle sont souvent difficile à détecter.  À un moment donné je la vois bouger juste un petit peu, je me dit dans ma tête : "j'espère que c'est pas une lycode" (vous comprendrez pourquoi plus loin).  Je saisi ma canne et ferre un bon coup, je me rend immédiatement compte que c'est gros !  Je demande illico à mes partenaires de ramener leur ligne hors de l'eau pour éviter que le poisson ne s'emmêle dans celle-ci et j'engage un furieux combat !

Même avec le frein serré au maximum de ce que je croyais possible pour respecter la résistance de ma ligne de 12 livres le poisson me sortait régulièrement de la ligne et assénait de terrible coup de tête !  J'ai eu droit à un des meilleurs combat de ma vie, et surtout un des plus épuisant face à se poisson d'eau salée capturé à 375 pieds de profondeur qui s'est battu avec toute sa vigueur jusqu'au trou !  Une fois la bête sortie, et après m'être remis de mes émotions, s'en est suivi une bonne séance de photos :

Jusqu'à maintenant je considérais la pêche sur glace comme un simple passe temps qui pouvait combler un peu le vide de ma passion estivale, mais face à l'opportunité de telles prises... je vais devoir revoir le statut de "passe temps" !

Suite à cette superbe sur"prise" je ne voyais pas l'intérêt de changer d'approche et j'ai retourné mon appât directement couché dans le fond.  J'espérais presque ne plus prendre de poisson puisque souffrant en ce moment d'une tendinite à l'épaule gauche le dernier combat n'a pas trop aidé.  J'aurai pourtant la chance (ou la malchance) de prendre une lycode avant que l'on doive lever le camp :

Une lycode, le mal aimé des poissons du Fjord

Pour faire court, ce que je n'ai vraisemblablement pas réussi à faire, on a passé une superbe soirée en bonne compagnie, arrosé de quelques bières et surtout de souvenirs qui resterons longtemps.

Samuel Tremblay

(Photos prises par Étienne Badia, Samuel Tremblay et Jean-Philippe Lemyre)