dimanche 31 octobre 2010

Article : Fabrication artisanale de poissons nageurs en bois

Dans ce premier article je vais expliquer en texte et en photo les étapes que j'applique pour la fabrication artisanale de poissons nageurs (devons) en bois.  Je considère les poissons nageurs comme étant une des armes les plus efficace dont un pêcheur à la ligne peut se doter et je suis quelqu'un qui apprécie le travail manuel, surtout lorsqu'il donne des résultats concrets et gratifiants.  Vous comprenez donc surement ce qui m'a poussé à me lancer dans la fabrication de leurres artisanaux.  Ce que je vous présenterai ici est une technique de fabrication que je perfectionne depuis maintenant plus d'un an, je compte bien continuer à la perfectionner puisqu'elle m'apporte beaucoup de satisfaction.

Un exemple de devon terminé

Outils nécessaires :
  • Scie à chantourner (scrollsaw) ou à ruban
  • Outil rotatif (Dremel/burin)
  • Couteau
  • Pinces
  • Pinceau
  • Tour de séchage (description dans l'article)
  • Papier sablé 
  • Serre-joint
  • Patience
Matériaux nécessaires :
  • Planche de bois
  • Lexan (plexiglas) 
  • Époxy 5 minutes
  • Époxy 24 heures
  • Fil d'acier galvanisé
  • Combustible à fondue
  • Peinture à modèle réduit
  • Oeillets (split rings) et trépieds 
  • Petit contenant jetable (pour le mélange de l'époxy) 
  • Bâton jetable (pour le mélange de l'époxy)
  • Yeux bombés en plastique
Choix du modèle

Le choix du modèle de leurre que l'on produira est un des facteurs très important sinon le plus important lors de la fabrication d'un devon, puisqu'il doit dicter :
  • La grosseur du leurre pour déterminer :
    • L'épaisseur du bois à utiliser
    • La grosseur de la broche métallique de l'armature interne du leurre
  • La profondeur de nage désirée pour déterminer :
    • Le type de bois à utiliser
    • La forme, l'aire et le positionnement de la palette du leurre
  • Le type de flottaison du leurre pour déterminer :
    • Le type de bois à utiliser
    • La quantité et l'emplacement du lest
Toutes ces variables peuvent sembler difficiles à rencontrer et en vérité, elles le sont !  Il ne faut pas se décourager pour autant, avec le temps et l'expérience on en vient à être capable d'ajuster nos "recettes" pour obtenir un résultat pas si loin de ce qu'on envisageait de produire au départ.  On n'entrera pourtant pas dans les détails des variables énumérées ci-haut, cet article vise à démontrer la technique de fabrication, le travail et l'assemblage des différents matériaux.

Conception du patron de coupe

Le patron de coupe sera un guide qui nous permettra de reproduire plusieurs fois un leurre en ayant l'assurance d'une certaine constance dans les performances de ceux-ci.  Il prend la forme d'un gabarit qui permet de prendre en note la forme, les dimensions, la structure interne, la position des oeillets et de la palette de plongé du leurre.

Une technique intéressante pour débuter est de prendre la forme d'un leurre existant et de le tracer sur un carton épais ou une planche de bois très mince :

Patron de coupe d'un YO-ZURI crystal minnow magnum, un très bon leurre à brochet
Sur la photo ci-dessus :
  • En rouge : le trajet de l'armature métallique du leurre
  • En jaune : les zones où je pourrai au besoin ajouter du lest
  • En vert : la position de la palette de plongée du leurre
Il ne reste donc qu'à découper le patron de coupe.  Si vous pensez que son utilité ne vaut pas le peu de travail qu'il nécessite à fabriquer, vous en serez surement moins convaincu lors de la prochaine étape ou lorsque vous désirerez reproduire plusieurs fois un leurre qui fonctionne bien.

Découpe du corps

L'épaisseur de la planche de bois devrait être de la moitié de celle du leurre que l'on veut produire, ou reproduire.  C'est à ce moment qu'entre en jeu notre patron de coupe, il servira à tracer deux formes identiques sur une planche de bois.  Si on avait pris le leurre original pour tracer les deux formes sur la planche, il y aurait certainement eu des différences.

J'utilise l'érable pour les leurres à brochet
Je me sers d'une scie à chantourner pour faire la découpe des formes qui seront les deux côtés du corps du leurre.


Creuser les sillons

Une fois les deux parties sciées, il faut maintenant creuser celles-ci aux endroits stratégiques. Ceci nous permettra selon le cas :
  • d'intégrer l'armature métallique qui servira à fixer les oeillets et trépieds ainsi que d'attacher le leurre à notre ligne.
  • de mettre du lest dans la partie inférieur du leurre.
  • d'ajouter des billes d'entrechoquements pour plus d'attractivité sonore.
Dans le cas présent je n'ajouterai pas de lest, car le leurre est bien balancé à la base, ni de billes d'entrechoquements car elles ne sont pas nécessaires pour l'usage que je désire faire de mes leurres.

Je pratique de petits trous sur mon patron de coupe qui me permettent de faire des marques symétriques­ sur les deux parties du corps pour m'assurer de tracer le chemin où passera l'armature métallique à la bonne place et surtout à la même place des deux côtés.



C'est ici qu'entre en jeu l'outil rotatif (Dremel/burin) jumelé à une fraise pour travailler le bois.  L'utilisation en est facultative bien que plus conviviale, puisqu'au départ je me servais d'un bon vieux couteau à planche de gypse pour cette manipulation.

Quiconque n'est pas habitué de travailler avec cet outil devrait se pratiquer un peu avant sur autre chose que les pièces qui forment le corps du leurre.

La largeur et la profondeur des sillons doivent être en proportion du diamètre de la broche métallique utilisée.  Avec l'expérience ce détail devient toutefois très facile à gérer.


Confection de l'armature métallique

L'armature métallique du leurre servira à fixer les oeillets et trépieds ainsi qu'à attacher le leurre à notre ligne. Elle se doit donc d'être solide et à l'épreuve de l'eau.  J'utilise du fil d'acier galvanisé, il se travail bien, n'est pas très cher et ne rouille pas.  Dépendamment du gabarit de fil d'acier utilisé des pinces peuvent être utile pour le travail de celui-ci.

Cette étape ne nécessite pas beaucoup d'explications, il s'agit de donner la forme désirée au fil pour qu'il puisse bien se placer dans les sillons creusés plus tôt.  Un des aspects important dans la confection de l'armature est de s'assurer que les oeillets ne sortent pas trop du leurre, ils s'en trouveraient affaiblis.  Il faut aussi que les deux parties du corps se referment très bien sur l'armature de métal une fois les sillons terminés (même chose pour le lest et la capsule de billes d'entrechoquement si vous les intégrés).


Jonction des parties du corps

Maintenant que nous avons tous les éléments qui doivent se retrouver à l'intérieur du leurre, il est temps de l'assembler en joignant les deux côtés.  Pour commencer il faut mettre à notre disposition tout ce que l'on aura besoin pour cette étape, car elle comporte de l'époxy et cette colle durcit très rapidement :
  • Deux côtés du corps
  • L'armature de métal (et autres éléments si nécessaire)
  • Petit contenant jetable (pour mélange de l'époxy) 
    • J'utilise des verres à "shooter" dolorama en plastique d'une once
  • Époxy
    • J'utilise de l'époxy 5 minutes dolorama pour faire la jonction
  • Bâton jetable 
    • Pour mélanger l'époxy et l'étendre sur le leurre
  • Serre-joints

    Il faut faire environ 1/4 d'once de mélange d'époxy dans un petit contentant (pour le leurre de 7 pouces en exemple) et aussitôt en étendre dans les endroits où on a creusé le bois précédemment. Ensuite, mettre l'armature en métal et les autre composantes à leur endroit respectif pour ensuite remettre une couche d'époxy par dessus, n'ayez pas peur d'en mettre, c'est pas de l'onguent.  Une fois le tout recouvert, il faut maintenant refermer avec l'autre côté du corps du leurre en s'assurant d'avoir le meilleur alignement possible. Pour terminer, il suffit de mettre les serre-joints pour qu'ils appliquent une pression uniforme et attendre le durcissement de l'époxy.




    Découpe de la fente pour la palette de plongée

    La découpe de la fente qui servira à fixer la palette de plongée du leurre est surement une des phases les plus critiques de la fabrication d'un leurre.  Cette fente doit absolument être tout à fait perpendiculaire au corps du leurre.  Une inclinaison de quelques degrés suffit à altérer les performances du leurres allant de la simple dérivation d'un côté ou de l'autre à l'échec du leurre à plonger dans l'eau. C'est pourquoi cette étape doit être réalisée avant que le corps ne soit sculpté, dans cet état brut il est plus facile de s'assurer que la fente sera bien à 90°.

    Nous avions pris le soin de marquer l'endroit où la palette de plongée devrait se trouver sur le patron de coupe, ceci nous servira donc à tracer l'angle à suivre pour notre coupe ainsi qu'à s'assurer que nous ne toucherons pas à l'armature de métal durant la coupe. Il faut ajuster l'épaisseur de la fente en fonction de celle du matériel qu'on utilise pour la confection de la palette de plongée de manière à ce qu'elle entre dans la fente sans qu'il n'y ait de jeu.


    N'importe quel outil qui permet de faire un trait de coupe à 90° est très utile dans ces conditions.  Je me sers encore de ma scie à chantourner pour faire cette découpe mais une scie à ruban, à onglet ou un banc de scie pourrait tout aussi bien faire le travail.


    Sculpture du leurre

    Il n'y a pas beaucoup de restrictions à la forme qu'on peut donner à un leurre de bois mais il y a toutefois quelques règles générales à respecter.

    Premièrement, le leurre se doit d'être le plus symétrique possible, sinon son poids sera débalancé d'un côté ou de l'autre, ce qui affectera son action de nage et pourrait même l'empêcher de descendre dans l'eau si le poids est vraiment mal répartie.

    Ensuite, on doit généralement retrouver plus de bois dans la partie supérieure du leurre que dans la partie inférieure, à moins de compenser avec du lest posé avant l'assemblage du corps dans la partie inférieur (zones jaunes sur le patron de coupe), ceci afin que le leurre ne se retrouve pas a flotter le ventre en l'air.



    N'y aller pas trop grossièrement dans la sculpture du leurre, un travail minutieux peut éviter des erreurs qui auraient comme effet de détruire tout le travail effectué jusqu'à présent.  La finition doit se faire avec du papier sablé, histoire de rendre le leurre uniforme et d'enlever les traces de l'outil utilisé pour effectuer la sculpture.

    Sous-couche d'époxy

    La sous-couche d'époxy vise à sceller le bois pour permettre de le peinturer sans que de petites bulles qui tentent de sortir du bois ne se forment dans la peinture.

    Pour cette étape nous ne nous servirons pas d'époxy pure, il faudra la diluer avec du combustible à fondue pour qu'elle devienne plus liquide et pénètre bien le bois.  De cette manière l'air de la couche supérieure du bois sera scellé ou chassé par la couche d'époxy qui aura pris sa place.

    C'est d'ailleurs ici qu'entre en jeu pour la première fois le "tour de séchage", un outil indispensable pour la finition uniforme des leurres dont le recouvrement final est de l'époxy (il sera question de cette étape plus tard).  Il s'agit d'un dispositif rotatif où il est possible de fixer les leurres pour leur permettre de tourner sur eux-mêmes lors du durcissement de l'époxy afin que celle-ci se répande uniformément sur le leurre.  Le tour de séchage ne serait pas nécessairement indispensable pour l'application de la sous-couche d'époxy, mais aussi bien s'en servir puisqu'il est disponible.



    Une fois le leurre fixé sur le tour de séchage, il faut maintenant préparer le mélange d'époxy et de combustible à fondue.  La quantité d'époxy nécessaire varie en fonction de la grosseur du leurre, mais le rapport époxy/combustible reste toujours le même : il faut mélanger vigoureusement une part d'époxy pour trois parts de combustible.


    Un pinceau fait le travail pour étendre le mélange sur le leurre pendant qu'il tourne sur le tour de séchage.  L'important ici est de s'assurer de couvrir tout le leurre avec le mélange de manière à ce qu'il soit entièrement scellé.  Une ou deux heures sur le tour de séchage suffisent, mais il faut compter une bonne journée de séchage/durcissement avant de passer à l'étape de la peinture.  Pour rincer votre pinceau de tout résidu d'époxy à la fin du processus il suffit de le faire avec un peu de combustible à fondue.

    Peinture du leurre

    Même si un leurre est parfaitement balancé pour le lancer, qu'il va exactement à la profondeur désiré et qu'il à une superbe action de nage, s'il n'a pas l'allure qui va avec, vous ne l'aimerez pas.  Ce facteur subjectif est ce qui rend la peinture d'un leurre si importante, le poisson lui n'en a rien à battre même si votre leurre ressemble à un "repas en fin de traitement" !

    Il faut y aller progressivement si notre talent de peintre n'est pas très élevé (comme le mien), un leurre entièrement monochrome (une seule couleur) est tout à fait acceptable et tant qu'à moi peut être aussi productif que n'importe quelle oeuvre d'art du commerce.  Vous comprendrez donc par ceci que je n'ai pas beaucoup de conseils à donner sur ce point, la peinture à modèle réduit semble bien faire le travail jusqu'à maintenant mais un fusil à peinture serait plus qu'utile.

    Une fois le leurre peint, il est nécessaire d'attendre que la peinture soit bien sèche et de prendre soin de le manipuler le moins possible, pour ne pas y déposer de graisse qui nuirais à l'adhésion de l'époxy de la couche finale.


    Ce n'est pas tous les types de peinture qui réagissent bien avec l'époxy, faire des tests entre ces deux éléments sur autres chose qu'un leurre et le faire tourner sur le tour de séchage est une bonne idée qui peut éviter de ruiner un travail de peinture pour cause de non compatibilité entre la peinture utilisée et l'époxy.

    Confection et mise en place de la palette de plongée

    Voici un graphique, gracieuseté de www.tacklemaking.com , qui permet de comprendre un peu, si on réussit à le déchiffrer, l'effet de la forme et de la longueur de la palette de plongée des leurres :


    La théorie c'est bien beau mais il faut aussi prendre en compte la grosseur (longueur, largeur) et le poids du leurre pour espérer avoir l'effet escompté.  C'est plus un processus d'essais et d'erreurs qui à la longue permet de se forger une expérience dans le choix de la forme et de la longueur de la palette de plongée.  Il existe pourtant une constante, la base de la palette doit être de la même largeur que la base de la fente du leurre à laquelle elle est destinée.


    Le lexan, type de plexiglas très résistant, permet de faire des palettes de plongées solides et transparentes à la fois, il est facile à travailler et s'avère donc le parfait matériel dans lequel confectionner une palette.  L'ébauche de la palette sur le lexan en vue de la découpe se doit d'être perpendiculaire (90°) au côté de celle-ci qui ira s'asseoir dans la fente creusée à cet effet dans le corps du leurre.  Vous aurez aussi compris que la symétrie de la palette est très importante pour avoir une bonne action de nage.


    La finition des bords de la palette se fait très bien avec un papier sablé à grains fins, ça permet d'arrondir les arrêtes et de donner un résultat exempt des imperfections causées par la lame de la scie.

    Pour fixer la palette sur le corps du leurre de la colle cyanoacrylate (crazy glue) fait bien le travail et sèche très rapidement, il n'es pas nécessaire d'en mettre beaucoup puisque la couche finale d'époxy qui viendra recouvrir le leurre s'occupera le la fixer solidement en place.  Si la fente du leurre est bien perpendiculaire au corps et que votre palette de plongé est symétrique, il ne devrait pas être difficile de la coller bien droite en ne faisant que bien la rentrer au fond de la fente.  Ici la clé est vraiment d'avoir une palette la plus droite, symétrique et centrée possible, autrement la plongée, l'action ou la direction du leurre pourrait en être affectée.


    Confection et mise en place des yeux

    Les yeux sont ce qui donne vie au leurre, c'est l'élément final qui donne au leurre son allure de poisson, sans ceci ça n'est qu'un bout de bois peint qui s'agite lorsque traîné dans l'eau par un fil.  Ils peuvent être peints directement sur le leurre, construit à partir de matériaux brut ou simplement achetés dans un magasin spécialisé ou sur internet.

    Les yeux sont très facile à fabriquer, vous aurez besoin pour appliquer cette technique de colle cyanoacrylate (crazy glue), d'un couteau et d'yeux bombés en plastique du commerce.


    En premier lieu, il faut enlever la partie transparente et bombée de l'oeil en plastique et ne conserver que le fond blanc et la pupille.  Par la suite il suffit de coller la pupille sur le fond blanc à l'endroit désiré, d'attendre un peu que la colle prenne, et de coller le tout sur un des côtés du leurre.



    Recommencer le processus pour l'autre côté en prenant bien soin que les yeux soient disposés symétriquement sur les deux côtés, question d'esthétique.

    Couche finale d'époxy

    Pour la couche finale il est important d'utiliser de l'époxy à durcissement très lent et d'avoir en sa possession un tour de séchage (comme vue précédemment).  Les deux utilisés de pair permettront un fini uniforme de la couche finale d'époxy en plus d'éviter le jaunissement typique de l'époxy à durcissement rapide.

    Une chose à retenir est qu'il vaut mieux mettre plusieurs couches minces sur plusieurs jours que de tenter le tout pour le tout en appliquant une seule couche épaisse d'époxy.  Mettre trop d'époxy en une seule couche favorise l'accumulation d'époxy à un endroit ce qui forme une ou des bosses disgracieuses sur le leurre et peut même le débalancer.



    Le principe est le même que pour la sous-couche d'époxy, sans la dilution avec du combustible à fondue puisque l'époxy à durcissement lent (24 heures avec la résine que j'utilise) est déjà assez liquide une fois mélangée. Cette dernière étape de fabrication du leurre est tout de même assez simple : il faut étendre une mince couche d'époxy uniformément sur l'ensemble du leurre pendant que celui-ci tourne déjà sur le tour de séchage.  Si une autre couche est nécessaire, attendre que celle-ci durcisse et recommencer.


    Finition

    Une fois la couche finale d'époxy durcie, il ne reste qu'à ajouter les trépieds appropriés au leurre et à en profiter !  Une belle prise sur un leurre de son cru en vaut assurément deux du point de vue de l'artisan !



    Pour terminer, je tiens à remercier personnellement M. Yvon Grisé qui m'a beaucoup aidé au départ avec ses trucs et conseils ainsi que la communauté d'internaute du forum de QuébecPêche qui sont toujours prêt à fournir de l'information pertinente peut importe les problèmes relatifs à la pêche auxquels on peut faire face.

    Une belle prise de 11.5 livres faite sur le leurre complètement en haut de cet article

    En espérant vous avoir motivés à vous lancer dans la fabrication de devons de bois ou au moins vous avoir appris que ça se fait !
    Samuel Tremblay

    dimanche 24 octobre 2010

    Récit : Lac lamothe prise 2

    Aujourd'hui, moi, Hervé et Patrick sommes allez sur le même lac où on à pris quelques brochets la semaine dernière, le réservoir Lamothe. Nous avons pêchez un nouveau secteur pour moi et je dois avouer que le secteur semble parfait pour M. Lucius, en plus de nous étaler un diaporama grandiose :  



    Nous avons débuté la journée en attaquant des baies et des structures peu profondes pour tâter le terrain afin de voir si le brochet commençait à revenir dans ce type d'habitat comme il serait supposé le faire bientôt.  Après plusieurs heures de pêche au lancer dans ce genre d'environnement (on a la tête dure) et vue que la semaine dernière le poisson ne s'y trouvait pas, un changement de stratégie s'imposait.


    En suivant la logique qu'il devait être dans le même genre d'environnement que samedi passé, nous nous sommes mis à faire de la traine avec des poissons nageurs plongeants près des rivages où la profondeur allait de 20 à 50 pied d'eau.

    Cette approche à encore été payante, mais il a fallu être patient.  Hervé en à pris un de 2-3 livres presqu'en commençant à faire de la traîne, mais par la suite nous n'aurons plus d'action pendant plus de deux heures.

    C'est en revenant vers le lieu de la mise à l'eau que j'ai eu le cul bénit !  En environ 45 minutes j'ai pris quatre brochets (mes premiers de la journée) dont celui-ci, un gros trapu bedonnant de 8.7 livres :


    Après autant d'attente l'espoir aura enfin payé, les quatre ont été pris dans environ 40 à 50 pieds d'eau à la traîne rapide sur un "down deep husky jerk" silver blue (DHJ12).  Je me sentais presque coupable pour mes deux partenaires de tout rafler comme ça en fin de journée... mais que voulez-vous, je suis vraiment content quand même.


    Tous les brochets capturés aujourd'hui ont été remis à l'eau en très bonne forme, et d'ailleurs ils sont particulièrement vigoureux dans les eaux froides qu'on a en ce moment (45°F) à la surface.

    Bonne Pêche,
    Samuel Tremblay

    lundi 18 octobre 2010

    Récit : De la pêche S.V.P MERCI

    Samedi je suis allé sur le réservoir Lamothe avec Hervé, comme d'habitude quand on va au brochet on était partie pour en prendre du gros !  Mais comme d'habitude ça n'a pas été le cas...


    Après quelques tentatives sans résultats sur les bords et dans les baies peu profondes (environ 2 heures de pêche) généralement entre 0 et 10 pieds de profondeur avec toute notre panoplie de leurres, on a tout de même réussi à tirer notre épingle du jeu en changeant de technique.

    La technique nous ayant permis de faire quelques prises aura été la traîne au dessus d'entre 15 et 30 pieds d'eau avec des leurres de style poisson nageur plongeant à plus de 10 pieds.  De cette manière, nos leurres se trouvait à nager juste au dessus des structures (arbres submergés) qui sont omniprésentes au fond de ce réservoir.  Nous aurons eu au bout du compte quatre brochets chacun, entre 1 et 4 livres, au bout de notre ligne pour environ trois heure de pêche à la traîne, ils ont tous été remis à l'eau en bonne et due forme.

    Même si on a pas pris de trophées je suis très satisfait de cette petite pêche de fin de saison, ça faisait 2 semaines que je n'avais pas mis ma ligne à l'eau et ça m'a dégourdi un peu de prendre quelques poissons.  J'y aurai aussi vu mon deuxième pygargue à tête blanche de la saison, un superbe oiseau, mais surtout un énorme oiseau ! J'en ai vu quatre durant la saison 2009, seulement deux cette année... mais la saison n'est pas terminée, il ne migre que quand les lacs gèlent et c'est pas mal dans les mêmes date que ma saison se termine.

    Dimanche j'ai du me rendre à l'évidence que la semaine des examens à l'université s'en venait et qu'il faudrait bien que j'étudie un peu, premier examen lundi soir...  Donc dimanche matin je relit mes notes et tente d'en mémoriser le plus possible pour un superbe examen de par coeur concernant un domaine dans lequel je ne suis vraiment pas familier, l'histoire de la psychologie... Comme informaticien programmeur, admettons que ce n'est pas trop dans mes cordes, mais c'est le seul cours d'enrichissement qui rentrait dans mon horaire...

    Après quelques heures, je me dis "de la marde ! C'est fini l'histoire je m'en vais à la pêche!"  La veille ma blonde avait reçu une invitation d'un de ses oncles ayant un chalet sur la rives sud du Saguenay, elle y allait, je n'allais tout de même pas manquer une telle occasion de peut-être prendre la dernière truite de mer de ma saison !

    Une fois sur place, je me rend vite compte à regret que je ne pourrai pas pêcher à la mouche, trop de vent et pas assez d'espace sur la rive escarpée où je vais pêcher.  Je décide donc d'emporter avec moi mon kit spinning ultra léger et deux leurres de prédilection pour moi pour la pêche à la truite de mer : un "rapala jointed" de 10 cm et un mepps black fury.  J'ai fait l'aller jusqu'où je ne pouvais plus continuer sur la rive avec le rapala et le retour avec le black fury sans aucun résultat, même pas une touche.
    De retour à mon point de départ je fait un montage de ligne morte du style poids avec hameçons et vers et je lance ça près du bord, à environ 20 pieds, il me reste environ 30 minutes de pêche, je suis attendu pour un souper.  Ce n'est que quelques minutes avant qu'il ne faille partir que ma canne se plie, ça ne prend pas grand chose pour faire plier une canne ultra light et peu importe le poisson, le plaisir est garantie, je ne m'en passerais plus ! 


    Une belle truite de 13 pouces s'est laisser prendre par le subterfuge, j'ai décider de la garder pour faire taire les représentants de la famille de ma blonde qui se foutaient de ma gueule dans le chalet en disant que j'étais pas si bon pêcheur que ça !  Je suis loin d'avoir la prétention de dire que je suis bon pêcheur, car je ne crois pas l'être, mais d'avouer et de croire que je suis ignorant me rendra surement meilleur que ceux qui pensent tout savoir...

    Bonne Pêche,
    Samuel Tremblay

    mercredi 6 octobre 2010

    Récit : Changement de plan

    La fin de semaine dernière moi et un groupe d'amis étions sensé se rendre dans le coin du réservoir Pipmuacan pour se faire une pêche au gros brochet et affronté la nature en camping sauvage.  Une combinaison de circonstances plus ou moins hors de notre contrôle a fait qu'au lieu d'aboutir a notre destination original, nous nous sommes retrouvés au chalet d'un de ceux-ci au nord du lac St-Jean dans le coin de la zec des passes.

    La première journée nous sommes allés à la pêche dans le but de tâter le terrain, notre spot dans ce coin se trouve à être influencé négativement par la pluie et admettons qu'on a été gâtés en averses dans les dernières semaines !  Les résultats n'ont donc pas été à la hauteur de nos attentes avec seulement 4-5 brochets par personnes samedi, on a eu beaucoup de plaisir tout de même, la pêche c'est pas juste du poisson.





    Le lendemain, après une rude soirée, l'activité principale sera plus dirigé vers la chasse à la perdrix.  J'ai participer à la chasse le matin, mais je n'ai pas suivi l'après-midi, je suis resté au chalet histoire de commencer à ramasser et de lancer quelques lignes à partir du bord.

    Bonne pêche,
    Samuel Tremblay

    Vidéo : Diaporama de ma saison 2010

    Je viens de terminer un diaporama qui résume toutes les espèces que j'ai capturées depuis le 1 janvier.  J'ai fait ce vidéo dans le cadre du Tournoi Virtuel 2010 de la communauté de QuebecPeche.com :


    Je m'en suis mieux tiré que l'année dernière avec 6 espèces de plus pour un total de 15 cette année !

    Bon visionnement,
    Samuel Tremblay